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La medina de celeste

2 juillet 2006

Chers amis, Me voilà au Maroc depuis quelque

Chers amis,

Me voilà au Maroc depuis quelque temps où j'explore la beauté de ce pays magique. Je suis tout de suite tombée sous le charme de ses souks labyrinthiques, ses vives couleurs, sa cuisine exquise, ses odeurs d'épices, sa musique envoûtante, mais surtout de l'hospitalié des marocains. Lorsqu'on savoure un thé à la menthe dans ces intérieus enchantés on se sent transporté dans un autre monde.

Entre l'Espagne et le Maghreb occidental, des nombreux échanges culturels et commerciaux ont donné lieu à un art de vivre extrêmement raffiné.  Pour en être convaincu il suffit de se promener au coeur des villes impériales et de pénétrer dans les riads. Une fois franchie la lourde porte cloutée, on accède à un univers protégé et à des espaces intérieurs d'une extraordinaire richesse. On se souvient alors que riad signifie "jardin", et, par extension, paradis terrestre...Cette richesse de culture se reflète dans son artisanat.

Je vous propose des objets que je trouve ici à la médina. Si vous êtes intéressés pas d'autres types de produits que vous aimeriez que je vous envoie et qui ne sont pas parmi ceux que j'ai choisi, n'hésitez pas à me le dire. Je peux les chercher et vous les envoyer.

Etant donné que je connais maintenant pas mal d'artisans avec qui j'ai déjà travaillé, je peux également vous faire fabriquer des objets sur mesure (meubles, lampes, miroirs, tapis, etc.). Tout est faisable, il faut juste un peu de patience car c'est de l'artisanat.

A bientôt!
Celeste

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1 juillet 2006

Le secret du thé à la menthe...enfin dévoilé

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Malgré une importation relativement récente, le thé est bien la boisson nationale au Maroc. Un bon thé se juge à l'épaisseur de son turban : c'est le nom que l'on donne en arabe à la mousse qui se forme à sa surface quand il vient d'être versé.

Comme pour un grand vin, on ne commence pas à boire sans avoir estimé son arôme au parfum de sa vapeur: la qualité de sa menthe, sa part d'amertume et de douceur...On peut l'aromatiser à la fleur d'oranger ou à l'absinthe. Il est d'usage de servir un verre de plus que le nombre de personnes présentes: il faut toujours être prêt pour accueillir un visiteur inattendu.

Pour le préparer, il faut:
- 1 cuillère à soupe de thé vert
- 1 bouquet de menthe fraîche
- 10 morceaux de sucre (selon le goût)
- i litre d'eau

1) Porter l'eau à ébullition dans une bouilloire. Ebouillanter la théière en y versant un verre d’eau chaude. Répartir l’eau dans la théière et la jeter.
Mettre le thé dans la théière puis ajouter un verre d’eau chaude afin d’en retirer l’amertume, jeter l’eau. Ajouter la menthe lavée et équeutée et les morceaux de sucre. Verser par dessus le reste d’eau bouillante.

2) Laisser infuser quelques minutes, puis servir un verre de thé que vous reverserez aussitôt dans la théière afin de bien répartir le thé. Laisser à nouveau infuser une minute (En hiver, la menthe étant moins forte, on remet la théière sur feu doux pour que le mélange infuse davantage, juste avant de servir le thé.)

3) Goûter puis procéder au service. Remplir les verres à thé à moitié en levant haut la théière.

1 juillet 2006

El-Kalaâ M’Gouna : quand la ville se couvre de pétales de roses

La terre est rêche sur ces étendues plissées de vent et de soleil. De chaque côté de la bande de bitume qui mène de Ouarzazate, au sud-est du Maroc, à El-Kalaâ M’Gouna, par la vallée du Dadès, les chemins s’en vont, se croisent, et se perdent vers les montagnes du Haut Atlas ou vers les chaînes du djebel Sarhro.

Des pierres, rien que des pierres, on dirait le désert, et c’est déjà le désert. Parfois une oasis, comme celle de Skoura, où d’incroyables casbahs ressemblent à d’immenses châteaux de sable que le temps aurait délabrés.

La route file de nouveau, un trait noir au milieu d’une palette d’ocres intenses. Soudain une couleur plus légère, presque transparente, celle de la Rosa damaskina : c’est le printemps, et un panneau signale l’entrée dans la vallée des Roses, un monde à part.

Ici, la plus petite parcelle autour des maisons est plantée de rosiers bas. Toute cette vallée vit de la récolte des pétales. Séchés, ils sont transformés en une multitude de produits divers, variés, mais toujours dans la même tonalité. C’est ainsi qu’à El-Kalaâ M’Gouna une kyrielle d’échoppes, portes ouvertes sur la rue, propose savons en forme de cœur, crèmes, huiles, shampooings ou bouteilles d’eau évidemment de rose... Au mois de mai, les 8, 9 et 10 cette année, la petite ville célèbre sa dernière récolte, fait la fête : trois jours de musiques et de danses traditionnelles, et d’odeurs qui enivrent.

D’El-Kalaâ M’Gouna, il faut prendre la route vers les contreforts de l’oued M’Goun. Très vite elle devient piste et poussière, traverse le village d’Ifrar, où l’argile est d’un vif rouge, et parvient enfin sur un long plateau où s’éparpillent quelques troupeaux.

L’été, quand le soleil brille trop sur le désert de sable, les nomades viennent se réfugier dans les grottes de cette montagne. Plus loin encore, au sommet du col de Talouit (2 080 m) apparaît en contrebas la vallée cachée du M’Goun, ondulation de verdure et de fraîcheur.

Alors des lacets serrés, entre des rochers qui descendent en cascade, emportent au fond du canyon jusqu’à Bou Thrarar, un village paisible comme sorti d’une carte postale d’un Maroc qui n’aurait pas changé : maisons de guingois en pisé, ruelles royaume des enfants, et au bord de l’eau des oliviers, des grenadiers, des pommiers et le chant des oiseaux.

Il suffit pourtant, dès la sortie de Bou Thrarar, de traverser un oued à sec pour retrouver le bitume, les voitures, les camions qui klaxonnent et une ville, Boumaine du Dadès. Encore quelques kilomètres et ce sera de nouveau El-Kalaâ M’Gouna, ses terrasses de café au soleil et ses roses.

Bruno Caussé pour le Journal Le Monde - Publié le : 14 avril 2004
 

25 juin 2006

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